La tristesse et le cauchemard vous consumes...ainsi votre Daemon vous protègera..Hentai/Yuri/Yaoi NC-16ans
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 Down in the waterline

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MessageSujet: Down in the waterline   Down in the waterline EmptyJeu 27 Nov - 2:33


Découvrez Dire Straits!


Ce soir là, il avait été prisonnier du monde, otage des bruits monstrueux et aigus, séquestré de la folie. Entre deux portes, entre deux hurlements de machines, il avait ressentit le désespoir de ceux qui se jettent à la mer ou de la déréliction des poètes. Entre deux voitures, sa moto fut violenté, agressé par les regards, méprisés par les impatients. Il eut de mal à se glisser entre les tranchées de métal puant, mais étant métal puant lui même, il avait enfin réussit à se libérer de cet amalgame démoniaque, malédictions des nouveaux temps, crainte moderne en opposition à la peur moyenâgeuse de l'Enfer: l'embouteillage. Ou, le bouchon. Étrange appellation car ces serpents aux cris de la sirène Ligée n'avaient rien d'enivrant et plutôt qu'une soif, ceci provoquait la naupathie et ne donnait lieu ni à des hallucinations, ni à la psychose la plus légère qui aurait pu encourager l'homme à y rester plus longtemps. Car il n'y avait que le ronronnement doux de son moto qui pouvait le bercer et inonder son âme de nostalgie improbable. Il l'aimait, sa moto. Il l'aimait, ce lecteur cassette qui menaçait de suicide à chaque mètre parcouru, mais à ses yeux, il n'y avait rien de plus magnifique que le son fiévreux qui en sortait.

La nuit n'offrait qu'un morceau de lune pâle et maladif. Mais ceci suffisait amplement car non seulement la mer brillait comme les Pléiades, mais il n'y avait pas besoin de voir pour sentir. Sentir les vagues caresser les talons, placer les mollets dans une écaille de glace et enfin sceller les genoux, chatouillant et meurtrissant la chair. Ses pieds n'étaient plus que deux icebergs implantés dans un océan d'aiguilles. Les frissons étaient semblable à des petits couteaux qui taillent ses cuisses; son ventre et malgré ce que l'on prétend dire, s'immerger dans une eau glaciale ne procure pas la sensation d'être un aimant entouré d'épingles. C'était plutôt une sensation d'engloutissement car au fur et à mesure que le niveau de l'eau montait, la limite qui séparait le corps immergé du corps terrestre devenait de plus en plus large. Johan était coupé en deux, latéralement. Entre l'envie de s'y plonger complètement et le regard aveugle qu'il adressait à sa cigarette inachevé, il ne savait à quelle tentation céder. Se hâter d'y céder, volontiers, mais la fatalité faisait qu'il fallait choisir entre brûlure et engelure.
Sa tête, terrée dans le sable encore sec, lui faisait croire qu'il était un mollusque et alors qu'il s'efforçait de rendre le mouvement de ses mains le plus aquatique possible, les cendres se dispersaient. Volaient et s'offraient telle d'avides catins à la mer.

Silence.

Sauf peut être les tumultes et les rugissement des profondeurs insoupçonnées de la mer. Sauf peut être les voix inhumaines dans sa tête. Johan inspire. Johan expire. Et il sent ces filets de suicide quotidien se glisser entre ses tripes et se loger dans ses alvéoles comme des larves, bientôt prêtes à le dévorer de l'intérieur. A quelque pouces de sa tempe, les guitares de Dire Straits faisait vibrer l'air à le rendre fou. La musique qui sortait du vieux lecteur cassette semblait hurler ses peines. L'enregistrement était mauvais, certainement à partir de la radio, quelque années de là, lorsque l'enfant qu'il était patientait près de l'appareil, le doigt levé et tremblant au dessus du bouton "Record". Tremblante, la pellicule l'était aussi. Retournée, rembobinée, froissée, elle décrivait l'histoire de l'homme. Le mauvais son, l'odeur funeste, le corps engourdi... mais qu'importe lorsque l'esprit est à 40 lieues d'ici?

- " Sweeeet surrendaaa on the quayside...ya rem'mber we used t'run an' hide..."

La voix esquinta le silence de jadis faisant rugir la mer avec plus de férocité pour faire taire cette immondice. Il le sentait, comment les vagues claquaient sur son ventre immergé, lui fabriquant un sarcophage de sabre divin, décoré avec des dépouilles de mollusque. Et dans mille ans, il sera celui qui sera étudiée par les SuperSonicHomoSapiens comme ancêtre primitif. L'homme qui eut un coup de foudre humide pour la mer. Il ne l'avait jamais vu, splendide et froide, claquant des dents comme un vampire affamé, immortelle et assassine. Mais nous l'aimons, malgré les crimes. Car nous ne pouvons ni la haïr ni rester indifférents. Alors il doit l'aimer.
- "Sailor's fate is to die iiin your aaarms. Immole-moi, shawty! Car je suis poussière et à poussière j'y retournerais. Comme les cendres cendres dans ma bouche, le sable dans mes yeux... Come an' get mey!"
Il agita la pertie supérieure de son corps car les pieds, ils n'y étaient plus. Il lui appartenait, bientôt ils ne formeront plus qu'un, elle aura repris ses droits et se vengera des marins qui tuent ses enfants.
- "Amen. Mazal Tov. Allahou Akbar. Jusqu’à ce que soit atteint le cœur de l’éveil... "
La main levée vers le ciel, Johan contempla le mégot rendre ses derniers souffles enfumés entre ses doigts brûlés. Il ne sentait plus rien, ni chaud ni froid, l'unique chose dont il était conscient, c'est que la mer le prit à la gorge; il discernait d'ores et déjà, le goût salé de sa dépouille.
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MessageSujet: Re: Down in the waterline   Down in the waterline EmptyDim 30 Nov - 22:54

Déjà presque un an. Tout était différent ici, différent de Qindao, différent même de Montessano. Cette vie était si calme et si belle, une vie de liberté et dénué de frustration et désirs qui ne peuvent pas s'accomplir. Le sourire constant sur son visage était sa marque de fabrique, il ne partirait plus jamais. Bonheur?
Il avait presque envie de partager celui-ci avec tous ceux qu'il connaissait, il aurait bien aimé que tout le monde puisse se sentir si bien... Comme quoi on peut avoir presque 200 de QI et avoir des rêves dénué de sens!

Une belle journée l'attendait. Belle mais courte. L'hiver arrivait à grand pas, obligeant Kun Ti à renoncer à son short favori et à porter cette écharpe très chaude qui avait ce satané défaut que de lui gratter constamment le cou. Le soleil se coucherait assez tôt ce soir, sans compter le fait qu'il était déjà 14h et que le jeune garçon venait juste de se lever, il était donc grand temps de *se bouger le cul!*
Le soleil tapait fort malgré le froid qui embuait la fenêtre. Kun Ti sourit, aujourd'hui il allait ouvrir pour la première fois son local de planche, il pourrait installer son bureau et ses photos de régate sur les murs... Il avait toujours rêvé de faire ça... toujours...

La ville n'était pas très calme ce jour là. Mais c'était très bien comme ça, Kun Ti avait vécu bien plus bruyant et bien trop calme, alors cette ambiance lui plaisait. Il s'amusait à comparer le brouhaha de la route à côté de lui à une ruche d'abeille faisant face à une explosion chez la reine mère. Toutes ces abeilles courant vers la reine pour l'aider, formant de long tuyaux de vie et de bruit, c'était presque touchant. Déjà 16h, il avait oublié de manger... Tant pis, il achèterait un sandwich sur la route du retour.
Il resta devant la porte du petit local quelques instants, puis passa frénétiquement sa main dans sa poche. Elles étaient là, il avait douté un instant, mais elles étaient bel et bien là! Belles, brillantes, neuves! Les trois clefs de sa vie de chef! Avec délicatesse et précaution, il prit la première clef et l'inséra dans le petit trou de la serrure, elle aussi toute neuve et brillante. Pas de chance, ce n'était pas celle-là. Il prit la seconde avec autant de précaution, déglutissant pour contenir son stress avant de l'insérer dans la petite serrure. Toujours pas. Il regarda le trousseau comme si il lui en voulait, puis il prit rapidement la dernière clef, sans réussir à se contenir et passa l'ultime bijoux dans son écrin aussi vite qu'une balle passe dans un crane, pour finalement entrer dans sa troisième dimension.
Il y faisait si noir que Kun Ti du tâter le mur quelques instants avant de trouver l'interrupteur. *Faites qu'il y ait des fenêtres!* Et la lumière fut.
Il tourna la tête au moins dix fois avant de s'arrêter de gigoter comme un chat devant un être inconnu. Les deux grandes fenêtres de la pièce étaient si bien recouverte par leurs stores que Kun i fut presque surprit de les voir. *Ouf!*
Environ 60m², il ne s'attendait pas à temps mais était agréablement surprit. Un mur de vitre séparait un coin de la pièce du reste, sûrement son futur bureau! On peut se demande comment quelqu'un d'aussi hyperactif que lui a pu rêver aussi longtemps d'obtenir un bureau et un titre de chef!
Il ouvrit les stores, il faisait déjà presque nuit dehors, il avait passé son temps à rêvasser et à baver dans la pièce... Oui, il pouvait devenir assez stupide parfois.
Son estomac grogna, il était temps.
Il sortit de la pièce tout content, prenant bien soin de fermer derrière lui - Quand on pense qu'il y a des gens qui n'y pensent jamais! - , direction le shopy le plus proche! Quelque chose d'important dans la disposition d'un local de planche c'est bien sûr la présence d'un magasin aux alentours, qui permet de se rassasier le plus rapidement possible entre deux courses! - On reconnait ici l'expert qui a passé des journées entières sans manger entre ses courses à cause de l'emplacement du club, trop loin de tout. -

Un magnifique sandwich jambon fromage saucisson en main, il s'apprêtait à rentrer chez lui le plus heureux de monde, mais quelque chose l'arrêta.


- Mon paquet de clooope!!!!!

Il était resté là, par terre, devant le fin mur de vitre. Bounty se souvint qu'il contait fumer pour inaugurer la salle, mais qu'il s'était retenu en reprenant en mémoire la tête du directeur lui disant les conditions pour avoir le club.

- Pas de cigarette dans la salle!
Pas de fêtes dans la salle!
Pas de matériel volé dans la salle... Enfin ça je ne devrais même pas le dire
mais dans le doute hein!
Pas de sable dans la salle!
Tout le matériel doit être rangé dans la salle après chaque séance!
Pas de personne d'un autre lycée dans le club!
Pas de tagues sur les murs et pas de trous!
Pas d'installation de matériel de cuisine autre qu'un micro onde et un frigo dans la salle!
Pas plus d'un PC dans le bureau!
Pas...


Le reste, il avait encore du mal à s'en souvenir, mais soit, ça finirait bien par lui revenir!
La nuit était finalement tombée, pâle et sublimé par le son des vagues. La plage vue de nuit lui manquait trop, il n'avait pas encore une seule fois pensé sortir de nuit juste pour aller la voir, alors il mit son paquet dans sa poche, et se dirigea vers sa belle.

Si il a bien une chose à laquelle il ne s'attendait pas en découvrant la plage, qui habituellement, était sensé être déserte à cette heure ci, c'était d'y trouvait un homme, allongé les pieds nus et une cigarette à la main, se laissant toucher par chaque vagues, toutes sûrement plus froides les une que les autres. Il n'entendit quelques quelques secondes après un son provenir de l'homme. De la musique? *Dire straits* En tout cas Kun Ti resta persuadé à ce moment précis que cette personne allongée las-bas était quelqu'un de bien... Un peu naïf, je vous l'accorde. Ne sachant pas trop quoi faire, il restait là, passif, regardant l'homme se faire dévorer par l'eau. On aurait dit un objet oublié là, oublié et désirant se faire oublier. Une abeille perdue qui se laisse mourir... Un homme dans le sable, face au ciel, se jugeant lui-même. Il dit quelque chose, mais Kun Ti était trop loin pour l'entendre, il pensa que l'homme s'adressait directement à Dieu, puis il leva la tête comme pour essayer de comprendre les agissements d'un fou se laissant mourir sur la plage. Il se remit à parler, cette fois c'était plus audible, mais pas plus compréhensible.

- Amen. Mazal Tov. Allahou Akbar. Jusqu’à ce que soit atteint le cœur de l’éveil...

Il avait peut-être bu... Peut-être.
Kun Ti ne bougeait toujours pas, il restait là sans savoir quoi faire, pourquoi le faire, comment le faire. L'homme leva la main au ciel et regarda la fin de sa cigarette, l'eau était montée si vite que Kun Ti fit un pas en avant en la voyant déjà au cou de l'homme.
Il se posa alors cette question.
Est-ce qu'un homme avait le droit de se juger tout seul, de se déclarer mort, de dire adieu à tout comme ça? Est-ce que lui, il avait le droit de l'obliger à rester, de l'obliger à se battre? Est-ce qu'il avait le droit d'obliger à se battre? Est-ce que l'homme avait le droit de ne plus se battre?
Il avait froid, très froid, trop froid. Son corps était tout engourdi et son souffle se fit court. Il aurait peut-être dû mieux se couvrir, il ne s'attendait pas à ce qu'il fasse si froid tout d'un coup. Il sentait à peine ses pieds. Il avait le regard fixé sur le peu de l'inconnu qui dépassait de l'eau et du sable. Puis il se mit à courir sans vraiment comprendre pourquoi. Il avait tellement mal aux jambes et aux pieds, il avait presque l'impression qu'ils étaient morts, il voulait s'arrêter et rentrer au chaud, mais c'était trop tard, il était parti, pourquoi rentrer maintenant, de toute façon, tout est fait, tout est fait. Il tomba à genoux derrière l'homme et place ses bras sous le corps lourd de l'inconnu pour le sortir de son pétrin.
L'homme ne bougeait plus, était-il déjà mort? Il resta à côtés de lui, le regarda avec une lueur de désespoir dans le regard, et ne sachant pas trop quoi faire, il prit la tête de l'homme entre ses mains. Peut-être pour vérifier qu'elle était encore chaude, qu'il était encore vivant. C'était pas trop froid. Il retira ses mains, puis secoua l'homme de toutes ses forces.


- Merde merde merde merde merde merde meeeeeerdheuuuu!
Y bouge pluuuuuuuuuus!


L'homme, surement bien trop engourdi pas le froid de la mer qui s'était emparé de lui, ne bougeait presque plus. Même si il avait bougé, Bounty était de toute façon bien trop déboussolé pour s'en rendre compte. Il prit l'homme dans ses bras pour le maintenant dans une position assise et retira sa veste et son pull pour les placer sur l'inconnu. Qui aurait cru que se fusse si difficile d'enfiler un pull sur un corps inanimé. Enfin, il enroula délicatement son écharpe autour de l'homme.
Une fois habillé le plus chaudement possible, il le reposa sur le sable très délicatement. Il regarda autour de lui pour chercher de l'aide ou n'importe quoi d'autre, mais il n'y avait rien à part une moto garé un peu plus loin. Sûrement la sienne.
Puis quelque chose lui vint à l'esprit. Peut-être qu'il pouvait simplement demander à l'inconnu si il allait bien... Personne d'autre que lui ne pourrait lui dire si il était à l'article de la mort ou non... Encore une chose qui prouve qu'un fort QI ne va pas forcément de paire avec un esprit très logique...


- Est-ce que ça va!?

Il se tenait penché sur l'homme comme un Touaregs serait penché sur un puits, essayant en vain de trouver de l'eau. Il sentait que ses jambes allaient un peu mieux, mais il avait toujours aussi froid, vraiment très froid, il se sentait comme emprisonné dans un congélateur géant, et le fait de n'être plus vêtu que d'un maillot n'aidait pas vraiment. Il se sentait pour Dieu sait quelle raison soulagé, heureux d'avoir sauvé une vie. Enfin l'homme aurait tout de même mit assez longtemps à mourir de froid, mais ça, le jeune n'en prendra conscience que bien plus tard. - Après la pub -
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